D'un ennui mortel

Cela faisait déjà un petit bout de temps que le Cavalier du Poisson avait été assigné à ses appartements par le Roi, pour une erreur que tout le monde aurait pu faire. Mais le Cavalier n'y pouvait rien: il ne pouvait qu'obéir ou mourir.

Le jeune et malheureux Cavalier restait là, à regarder par la porte ouverte de sa chambre l'absence de passage dans le couloir. La plupart des Cavaliers et membres du Conseil avaient soit disparu en mission ou bien les travaux auxquels les chefs du Chess les avaient assignés étaient trop gros pour qu'ils prennent une pause. La vie sociale du Cavalier n'était déjà pas très rempli mais le Roi, avec sa décision l'avait complètement vidée pour ne pas dire détruite.

Une fois les créations faites, Zéphyr n'avait plus rien à faire à part dormir, il était d'ailleurs même persuadé d'avoir pris du poids. Tout ça était, bien entendu, la faute de son Roi... Mais le Cavalier ne savait pas vraiment ce qu'il redoutait le plus: le rapport de l'enquête? la décision de ses chefs? ou bien l'attente de savoir si le Roi allait mettre fin à ses jours?

La réponse allait peut être bientôt arrivée... ou alors Zéphyr mourrais d'ennui dans sa chambre à attendre qu'un immortel prenne sa décision.

Admin Nombre de messages : 1919 Age : 36 Date d'inscription : 11/05/2007

Zéphyr attendait depuis plusieurs jours déjà le verdict du reste du Conseil concernant son statut. Il avait le droit de circuler dans le quartier général de l'Echiquier mais pas d'en sortir. Il passait donc le plus clair de son temps dans ses appartements. Alors qu'il somnolait sur son lit luxueux, une voix désincarnée vint le tirer de sa rêverie.

« Zéééphyr ... »

Un bref coup d'oeil lui montra qu'il n'y avait personne d'autre que lui dans la chambre. Cependant, pourquoi cette zone d'ombre derrière l'armoire était elle si noire ? En fixant l'endroit un court moment il vit alors une chose abominable commencer à en sortir, son esprit ne parvenait même pas à interpréter correctement l'horreur qui était en train de surgir du noir de peur de céder à la folie, mais cela ne dura qu'une fraction de seconde. Le temps d'un clignement d'yeux, le Cavalier s'aperçut qu'il ne s'agissait pas du tout d'un quelconque monstre, mais simplement d'un clown. Le visage pâle comme la craie, le sourire entouré de rouge de façon grossière, d'énormes pompons oranges sur le devant de sa tunique, il s'approchait lentement de Zéphyr. Il tenait quatre ballons à la main représentant des visages souriants. Étrangement, les ballons flottaient alors que l'endroit était totalement à l'intérieur et qu'il n'y avait pas un souffle de vent. Le clown s'arrêta à quatre pas du lit de Zéphyr. Son regard était malicieux et sa voix pas du tout désincarnée, mais au contraire comme chaleureuse.

« J'étais content que tu viennes me voir, alors je te rends la politesse. On dirait que tu t'ennuies, tu veux un ballon ? »

Le clown délirant tendit un ballon à Zéphyr, attendant manifestement que ce dernier le prenne. En dépit de son apparence inoffensive, le Cavalier avait eu assez d'expériences extrêmes pour déceler que la chose qu'il avait en face de lui était loin, très loin d'être ce qu'elle semblait être. Il flottait autour de ce clown comme une odeur de fauve, de décomposition, de cadavre noyé, de peste. Cette odeur était en arrière plan d'une autre odeur, celle d'une fête foraine avec l'huile des beignets et les pommes d'amour. Il avait entrevu d'une façon très vague pendant une fraction de seconde le vrai visage de cette chose et avait failli en perdre la raison. Qui était-ce donc, et que lui voulait-il ?

« Tu devrais venir en bas avec nous. On s'y amuse bien. Et tout le monde flotte en bas. Et ceux qui n'y sont pas encore y flotteront bientôt ... »

Zéphyr attendait, encore et toujours, que le Roi prenne une décision... une décision qui ne venait pas. Apophis devait attendre le dernier moment pour annoncer au Cavalier ce qu'il comptait faire de lui. Mais alors qu'il somnolait, le jeune homme entendit une voix l'appeler...

« Zéééphyr ... »

Le Cavalier se releva en sursaut, scrutant ses appartements mais rien... à part une ombre plus intense que les autres. En tentant de distinguer quelque chose dans les ténèbres de l'armoire, une forme en sorti: quelque chose d'indescriptible, aucun mot ni aucune expression ne semblèrent avoir été inventé pour la chose qui s'échappait du mur. Le Cavalier perdait la raison mais au bout de quelques secondes, le Cavalier s'aperçut qu'il ne s'agissait que d'un clown.

Un clown des plus banal, le visage peint de blanc avec du rouge autour des lèvres, une tenue avec des pompons dingue d'un cirque et des ballons flottant dans ses mains. Il s'avançait vers le lit où le Cavalier était encore assis, il s'arrêta à quatre pas du lit. Il souriait d'une façon assez embarrassante et sa voix était devenue normale.

« J'étais content que tu viennes me voir, alors je te rends la politesse. On dirait que tu t'ennuies, tu veux un ballon ? »

Un ballon? Ce clown devait se devait se moquait de lui. Mais Zéphyr n'avait jamais rencontré aucun clown, le dernier être qu'il avait vu était un homonculus qui avait pris la fuite face à l'Inquisitrice Yoko envoyé pour le récupérer. S'il avait vu une chose dont la description lui était impossible et capable de se transformer en clown, il ne l'aurait pas oublier.
Zéphyr était tenté de prendre le ballon mais rien dans ce clown était dingue de confiance: l'odeur de fête foraine ne plaisait pas à Zéphyr et les odeurs qu'elles dissimulaient montrait bien que le clown était dangereux.

Et surtout, dans l'état actuel des choses, il pouvait s'agir d'un piège. Le Roi avait peut être envoyé cette chose pour vérifier la possibilité que son Cavalier face confiance trop facilement, pour voir s'il n'était pas trop naïf pour ne pas dire stupide. Il y avait aussi la possibilité de faire appel à Calypso, et lui demander si Zéphyr était seul et si non, lui demander ce qu'était cette chose et peut être demander de virer ce clown. Mais dans le cas contraire, Zéphyr pouvait passer pour un cinglé s'il était seul. Et l'intelligence du QG pouvait faire un rapport au Roi sur la santé mental du Cavalier.
Mais il y avait pire, si cette chose ne venait pas de son esprit ou de son Roi, comment ce clown avait-il réussi à pénétrer dans le QG sans provoquer l'alarme?

« Tu devrais venir en bas avec nous. On s'y amuse bien. Et tout le monde flotte en bas. Et ceux qui n'y sont pas encore y flotteront bientôt ... »

Vous dîtes que nous nous sommes déjà rencontré? Où ça?

Le Cavalier était à présent assis sur le lit et fixait le clown pour ne pas être pris au dépourvu, il avait décidé de se renseigner sur la créature avant de prévenir Calypso. Il n'avait pas pris le ballon mais le regardait quand même.

Euh, non merci pour le ballon... vous pourriez lui manquer.
Mais dîtes moi... que faites vous ici? Comment avez-vous réussi à entrer dans le QG sans que l'alarme ne soit déclenché?
Et surtout: qui flotte? Et comment?

Si ce clown était vraiment là, Zéphyr ne quitterait pas sa chambre avant des réponses et surtout, il ne partirait pas sans prévenir Calypso si cela était possible.

Admin Nombre de messages : 1919 Age : 36 Date d'inscription : 11/05/2007

« Oooh tu ne te souviens pas ? »

Le clown continuait de tendre le ballon, bien que Zéphyr ne souhaitait apparemment pas le prendre. L'objet flottait pourtant dans sa direction, et au bout de quelques secondes éclata brutalement en répandant du sang partout autour.

« Tu ne m'as pas vu … J'étais derrière la porte … Désolé de ne pas avoir ouvert, il semble que j'ai perdu les clés. »

Ce qu'il racontait était-il plus clair pour Zéphyr, ou le mystère restait-il entier ? Il semblait à présent que le clown avait des crocs en lieu et place de dents, mais peut-être n'était-ce que l'imagination de Zéphyr qui travaillait un peu trop.

« En fait, je ne suis toujours pas sorti. J'ai des amis qui m'aident en ce moment. Tu voudrais m'aider, toi aussi ? Tu voudrais devenir mon ami ? Si je sors, je ferai flotter plein de gens ... »

Un étrange bruit de succion venait du sol. Zéphyr remarqua alors que le somptueux tapis qui ornait le sol de ses appartements était trempé, tout comme le pantalon du clown des pieds aux genoux. Un très mince filet d'eau s'échappait de ses chaussures, avec une odeur d'égout. Une odeur d'égout, à moins qu'il ne s'agisse d'une douce odeur de caramel ? Oui, ce devait être du caramel probablement.

« Qu'en dis-tu, qu'en penses-tu ? »

Le clown semblait surpris que le Cavalier ne se souvienne pas de lui mais il continuait de tendre le ballon qui était comme attiré par Zéphyr. Il continuait son petit bout de chemin quand il éclata, répandant ainsi du sang partout autour de lui. Le Cavalier en reçu sur le visage, il l'essuya avec les draps toujours en continuant de fixer le clown.

« Tu ne m'as pas vu … J'étais derrière la porte … Désolé de ne pas avoir ouvert, il semble que j'ai perdu les clés. »

Le manieur de vent en resta bouche bée, la seule porte fermée qu'il avait vu récemment était celle des grottes: la porte pour laquelle il avait voulu activer son bracelet avant que Yon ne le frappe et stoppe le processus. Perdu dans ses pensées, se remémorant la Porte, Zéphyr regardait son lit et quand il décida de remonter ses yeux pour fixer de nouveau le clown: des crocs avaient remplacé ses dents. Après le sang qui s'échappait du ballon éclaté, le Cavalier pensait avoir tout vu mais il semblait que le clown était susceptible et impatient.

« En fait, je ne suis toujours pas sorti. J'ai des amis qui m'aident en ce moment. Tu voudrais m'aider, toi aussi ? Tu voudrais devenir mon ami ? Si je sors, je ferai flotter plein de gens ... »

Les paroles du clown commençaient à le terrifier mais il se savait toujours pas ce qu'il était: une illusion, une manipulation de son esprit par le Roi pour lui arracher des informations pouvant conclure à la trahison du Cavalier ou un esprit s'était glisser dans celui de Zéphyr pour être libre? Les tendance paranoïaque du Cavalier et les questions pressantes semblaient indiquaient que le Cavalier devait poser les bonnes questions pour s'assurer que ce n'était pas un piège tendu par le Roi. Mais un bruit de succion le tiré de son questionnement, en regardant le sol pour voir d'où il provenait, le Cavalier remarqua que le sol était trempé: une eau à l'odeur forte s'échappait des chaussures du clown. Le manieur de Vent ne savait pas s'il s'agissait de caramel ou d'égout.

« Qu'en dis-tu, qu'en penses-tu ? »

Je suis sincèrement désolé, mais le Roi de l'Échiquier m'a interdit de quitter le QG ou de me rendre dans le niveau des membres du Conseil. Je suis coincé, donc même si je voulais vous aider à vous libérer, ce qui n'est pas le cas, je ne pourrais pas.
Le Roi a de grands pouvoirs et manipuler un esprit pourrait lui être très facile. Il n'a aucune preuve de ma trahison et vous pouvez très bien être une illusion d'Apophis, ou des Olympiens à son service, pour obtenir des preuves pour m'exécuter. Je dois sortir d'ici, en vie de préférence et avec la confiance de mes supérieurs.
Mais j'aimerais juste savoir... la porte dont vous parlez... est-ce la porte que j'ai vu dans les grottes? Celle qui m'a valu un coup de poing de Yon?Et savez-vous pourquoi m'a-t-elle frappé?

Le Cavalier n'en avait pas fait mention durant son rapport, si le Roi avait pu accéder à ses informations en fouillant la mémoire de Zéphyr, il l'aurait tué sur le champs. Donc, si le clown avait connaissance de ses informations... il ne pouvait pas être envoyé par le Roi... sauf si... Zéphyr était peut être trop parano mais avec le retour du Roi, mieux valait prendre ses précautions.
Et puis, qui était les amis dont il avait fait mention? Le Cavalier savait que le clown ne répondrait pas à cette question, mais Zéphyr allait peut être réussir à savoir qui avait les moyens pour permettre à cette chose d'entrer dans le QG par l'intermédiaire de l'esprit d'une Pièce.

Admin Nombre de messages : 1919 Age : 36 Date d'inscription : 11/05/2007

Zéphyr avait l'air d'hésiter. Il soupçonnait une manipulation de la part du Roi Apophis, mais chacun savait que ce dernier était bien trop intègre pour s'adonner à de telles pratiques. Cependant au vu de nombreux indices, il n'était pas étonnant que Zéphyr émette de tels doutes. Le clown étrange ignora la plupart des questions du Cavalier et continua comme si de rien n'était.

« Si tu veux sortir d'ici je te dirai comment faire … Je ne te le proposerai pas deux fois, mon petit Zéphyr, alors réfléchis bien. Tu n'as plus aucun avenir ici et tu le sais. Avec moi, tu pourrais enfin accomplir tout ton potentiel de destruction ... »

Le clown était-il en train de jouer à un petit jeu psychologique avec le Cavalier, ou son offre était-elle la promesse de nouveaux horizons ?

« Choisis ! »

Il revenait donc à Zéphyr d'accepter ou refuser l'offre, sans toujours être fixé pour savoir s'il s'agissait d'un test d'Apophis ou d'autre chose. Était-ce enfin l'heure de vérité pour le Cavalier ?

« Si tu veux sortir d'ici je te dirai comment faire … Je ne te le proposerai pas deux fois, mon petit Zéphyr, alors réfléchis bien. Tu n'as plus aucun avenir ici et tu le sais. Avec moi, tu pourrais enfin accomplir tout ton potentiel de destruction ... »

Malgré toutes les questions posées, le clown ne semblait pas vouloir y répondre: peut être que son impatience avait finalement remporté la partie et qu'il ne comptait pas répondre. D'autres questions frappèrent la curiosité du Cavalier: comme par exemple comment le Clown avait-il réussi à connecté son esprit avec celui de Zéphyr? Utilisait-il des moyens plus ou moins conventionnels ou bien le bracelet que le Cavalier portait?
Mais vu l'ignorance dont le Clown faisait preuve pour les questions du Cavalier, Zéphyr ne savait si poser une nouvelle question n'allait pas l'énerver encore plus que quand il avait fait exploser son ballon.

Mais il demanda quand même.

Une dernière chose, vous dîtes que ce sont des amis qui vous aident à me parler... ce ne serait pas les Ombres de la Boite de Pandore?

Zéphyr posa son main droite sur le bracelet, un réflexe qu'il avait quand il en venait à parler des Ombres.

Mais le Clown avait vu juste, avec cette enquête et même si le Cavalier était laver de tout soupçon, il resterait un traitre pour beaucoup de Pièces. Ses anciens camarades savaient que contrôler les humains ne l'intéressait pas. Il voulait tout détruire...
La proposition du Clown était peut être un piège tendu par le Roi ou par un autre Olympien, mais s'il devait mourir, autant que ce soit le plus rapidement possible.

J'accepte de vous aider.

Admin Nombre de messages : 1919 Age : 36 Date d'inscription : 11/05/2007

Zéphyr accepta finalement la proposition de ce clown inquiétant. L’être lui adressa alors un large sourire et frappa dans ses mains comme pour applaudir.

« C’est bien … très bien ! Pour commencer, laisse ta carte et ta boucle d’oreille, il ne faudrait pas qu’on te retrouve, pas vrai ? Et ensuite, si tu allais faire un petit tour dans le couloir ? »

Le clown n’était plus là. Il y avait eu un bruit sourd, comme le POP d’une bouteille de champagne qu’on débouche, et l’être était tout simplement parti. Il n’y avait plus de sang autour de Zéphyr, plus d’eau par terre, plus d’odeur étrange. Cependant, la porte de la chambre s’ouvrit en grinçant d’une façon assez mystérieuse, et le Cavalier pouvait apercevoir à l’extérieur un ballon accroché au sol en plein milieu du couloir. Le ballon portait lui aussi un visage souriant, et luisait légèrement de l’intérieur comme une lanterne. Il flottait doucement en dépit de l’absence de vent. La voix désincarnée retentit à nouveau aux oreilles de Zéphyr.

« Suis les ballons, c'est amusant ... »

Le clown semblait ravi de la décision de Zéphyr, même si le Cavalier ne savait pas encore quelles seraient les conséquences de ce choix. L'invité lui conseilla alors de retirer sa boucle d'oreille et de laisser dans la chambre la carte qui lui avait été confié par le Gardien. Il retira la boucle pour éviter d'être retrouver une fois sortie mais il ne pu s'empêcher un moment de nostalgie. Il se rappela le jour où Zack lui avait tendu le coffre des Cartes du Zodiaque en lui demandant de jurer de protéger le Chess au nom du signe du Poisson.
Il avait mis plusieurs années pour obtenir le droit de siéger au sein de la caste la plus élevée de l'organisation, et quand Thanatos l'avait informé qu'il siégerait aussi parmis les membres du Conseil, il avait vraiment cru que tout ses efforts avaient été récompensé. Mais le retour du Roi avait tout changé. La fidélité du Cavalier déchu avait été mis à mal et il avait mis aux arrêts.... Zéphyr avait tout perdu à cause de lui.

Il déposa la boucle en forme de cheval sur la carte de Cavalier et se leva de son lit. Le clown n'était plus là mais il avait compris qu'il avait quitté la chambre lorsqu'un "pop" s'était fait entendre. Il regarda la chambre une dernière fois puis se dirigea vers la porte qui s'ouvrait. Le sang avait disparue ainsi que le l'eau à l'odeur plus que douteuse. En regardant l'ouverture de la porte, il remarqua q"un ballon flottait dans le couloir. Si Zéphyr n'avait pas discuter avec le clown, il aurait pu être surpris par le sourrire qu'arborait le ballon ainsi que par l'étrange lumière qu'il contenait.

« Suis les ballons, c'est amusant ... »

Très bien, je vous suis... en espérant ne pas tomber sur des gardes.

Zéphyr saurait quoi leur dire, il n'était pas un prisonnier mais seulement un invité indésirable dans les quartiers du Conseil. Mais savoir que des gardes inférieurs à lui pouvaient lui poser des questions, avec de la suspicion dans la voix, lui était insupportable. En marchant derrière le ballon, il tenta de camoufler l'absence de sa boucle d'oreille par quelques mèches de cheveux. Cela cacherait son oreille pendant quelques instant s'il était découvert dans les couloirs, mais si la conversation devait s'éterniser...

Admin Nombre de messages : 1919 Age : 36 Date d'inscription : 11/05/2007

Au-delà du premier ballon, il y en avait un deuxième, quelques mètres plus loin. Puis un troisième, et ainsi de suite. Zéphyr ne rencontra aucun garde, ce qui était naturel puisque l’étage était réservé au Conseil. Les ballons lui firent prendre le chemin des escaliers, cependant au travers de la porte fermée du bureau d’Hypnos il entendit des éclats de voix.

« Tu crois que je ne sais pas ce que vous essayez de faire, ton frère et toi ? Je suis au courant de certaines choses qui ne plairaient certainement pas au seigneur Apophis s’il les apprenait ! »

« Je ne vois pas de quoi tu parles. »

Hypnos avait une discussion animée avec quelqu’un, mais Zéphyr ne parvenait pas à reconnaître la voix féminine qui criait sans soucis de discrétion.

« Tu devrais te méfier Hypnos, tu n’es pas aussi indispensable que tu sembles le penser, et les traîtres ne font pas long feu ici. »

« Et toi tu devrais mieux choisir les personnse que tu menaces, Lilith. Parce que tu es Commandante des Forces Spéciales tu te permets de me hurler dessus de cette façon, mais le plus dispensable de nous deux n’est pas celui que tu crois. Quant à parler de trahison, tu prends le risque d’être suspendue si tes accusations se révèlent fausses, ce qui est le cas. Mais si tu es si sûre de toi, tu devrais en parler immédiatement à notre Roi, il termine de desceller les Gold Clothes dans le laboratoire 16. »

Il y eut une sorte de blanc au travers duquel on pouvait savoir qu’Hypnos avait gagné l’échange verbal.

« A présent sort de ce bureau, j’ai du travail. Les membres extérieurs au Conseil n’ont aucune légitimité à se trouver ici. Commandants ou pas. »

Zéphyr eut tout juste le temps de se glisser sur les premières marches de l’escalier lorsque la porte s’ouvrit avec force. Lilith semblait furieuse et, sans sembler remarquer le moins du monde les ballons qui jalonnaient aussi l’escalier, descendit les marches en dépassant et bousculant Zéphyr au passage, sans prendre la peine de s’excuser. Zéphyr parvint ainsi jusqu’au rez-de-chaussée en continuant de suivre l’itinéraire plutôt curieux et sinueux que lui faisaient prendre les ballons. Il croisa bien quelques gardes, mais ils ne semblaient pas non plus voir les ballons et se contentèrent de le saluer. Visiblement, personne en dehors du Conseil n’avait été informé de sa suspension. Cela attendrait probablement le verdict s’il se révélait négatif, mais cela n’aurait probablement jamais lieu. Zéphyr arriva à la dernière marche qui donnait sur le hall aux murs changeants. Les téléporteurs semblaient à une éternité de l’endroit où il se trouvait. Si les gardes n’étaient pas au courant de sa suspension, il n’en était sûrement pas de même pour Calypso qui ne le laisserait certainement pas sortir. Il aperçut alors un dernier ballon devant le deuxième téléporteur à sa gauche. La voix désincarnée résonna dans ses oreilles.

« Trois secondes, pas plus. »

Soudain, l’obscurité tomba. Le quartier général semblait être en proie à une coupure d’énergie, ce qui était complètement invraisemblable. Le problème, c’était que les téléporteurs semblaient également HS. Si la coupure devait durer trois secondes, Zéphyr avait intérêt à agir au plus vite. Vite !

Le cavalier fut surpris de voir comment les choses tournait, il pensait que le ballon allait flotter jusqu'à destination mais en fait, non. Le couloir semblait rempli de ballon que le jeune homme se devait de suivre dans le silence. Il suiva les ballons jusqu'à un escalier mais des éclats de voix le fit sortir de sa tentative de fuite: Hypnos se disputait avec une personne qui s'inquiétait pas vraiment de savoir si des gens pouvaient les entendre. Cet étage était peut être réservé aux membres du Conseil, mais il n'était pas vide pour autant.

En écoutant attentivement, Zéphyr compris qu'une certaine Lilith accusait le Seigneur de trahison envers le Roi. Le Cavalier en resta bouche-bée, lui qui avait subit un interrogatoire pour une petite boulette sans conséquence: la Commandante des Forces Spéciales hurlait sans ménagement sur l'un de ses supérieurs sans être inquiétée par les conséquences. Néanmoins, ce fut Hypnos qui gagna la bataille mais le cavalier se doutait bien que l'Inquisitrice ne laisserait pas les choses comme ça. Elle fut congédié et manieur d'arm compris très bien qu'il n'était pas dans son intérêt de trainer dans les couloirs avec une Inquisitrice en colère. Il eut tout juste le temps de poser un pied sur la première marche que la prote du bureau s'ouvrit pour laisser passer la demoiselle.

Elle entra dans les escalier en ignorant les ballons, qui étaient tout sauf discrets dans le couloir et bouscula Zéphyr sans prendre la peine de s'excuser. Le Cavalier hésita un instant, se demandant s'il ne devrait pas rester pour aider ses maitres: si les Inquisitrices étaient toutes comme elle, le manieur pourrait se montrer utile. Mais peut importe, il se montrerait utile et Thanatos, Hypnos et Apophis regretteront dans peu de temps de l'avoir traiter comme un chien. Il descendit les escaliers jusqu'au rez-de-chaussée.

Il croisa des gardes, mais contre toute attente, ceux là se contentèrent de lui adresser un salut poli. Les dirigeant n'avaient prévenu personne de l'enquête sur le Cavalier, probablement que cela faisait mauvais genre d'enquêter sur un membre du Conseil pour des erreurs que toutes les Pièces avaient probablement déjà fait. Suspecter un Cavalier qui avait fait preuves de fidélité ne devait pas vraiment faire bonne figure auprès des Fous et des Tours. Mais s'il y avait bien une personne qui était au courant de l'interdiction de quitter les lieux pour le juen homme était la seule personne capable de le faire sortir: Calypso.

Il vit que les ballons le conduisait au deuxième téléporteur, mais le chemin était long et Calypso le remarquerait avait qu'il n'atteigne son but. Elle ne tarderait pas non plus à prévenir le Roi et ses généraux pour mettre Zéphyr aux arrêt. Le manieur de Vent fixait toujours le téléporteur quand le clown s'adressa de nouveau à lui.
Quand les lumières s'éteignirent, Zéphyr avait encore sous les yeux la signature lumineuse du téléporteur ainsi que celles des ballons. Il se mit à courir aussi vite qu'il le pouvait, touchant les ballons pour s'assurer qu'il suivait bien le chemin dersser pour lui permettre de sortir. Pour aller plus vite, il activa son Sceau du Ciel afin de limiter la force de l'air dans la salle: les lumières étant éteintes, Zéphyr en avait conclut que Calypso n'avait plus aucun moyen de le détecter.
Si Zéphyr parvenait à se glisser dans le téléporteur, Calypso le ferait sortir, pensant qu'il pourrait s'agir d'une sortie conventionnelle, mais s'il se faisait prendre, l'alarme sonnerait. Il était parvenu à se glisser dans le téléporteur, dès l'instant même où il le toucha, il désactiva le Sceau, mais tellement concentré dans sa tâche, Zéphyr n'avait pas être pas remarquer que les lumières étaient revenu, il s'était assurer de bien suivre les ballons mais il s'était peut être trompé de téléporteur en fin de compte.

Il se devait d'attendre: soit il était libre soit il était mort.

Admin Nombre de messages : 1919 Age : 36 Date d'inscription : 11/05/2007

Le clown n’avait pas menti, exactement trois secondes après la coupure, le courant revint avec un bourdonnement intense et l’immense hall fut aussitôt illuminé d’une lumière d’un blanc aveuglant. L’ex-Cavalier était parvenu à rejoindre le téléporteur, qui mit quelques centièmes de secondes à s’initialiser, un temps qui parut s’étaler à l’infini du point de vue de Zéphyr. Puis il sentit son corps se désagréger et disparaître. C’était difficile à croire : il avait réussi son évasion ! Si l’incroyable quartier général de l’Echiquier était imprenable de l’extérieur, en revanche les failles semblaient être multiples de l’intérieur. Quoi qu’il en fut, il atterrit dans un endroit froid, et il faisait nuit.

[Suite au continent désertique]

» Je m'ennui , je me ballade............