La fin d'une histoire, après plus d'un an

[ Il me semble que Than m'avait dit qu'on pouvais considérer que ça faisait un an en RP. ]

Un an… Un an déjà… Il y a un an Hikage s’était rendu à la forteresse impériale. Il s’en souvenait comme si c’était hier… D’abord l’arrivée devant les gardes et la rencontre de Zakko… Un capitaine impériale très fier qui semblait vexé qu’Hikage veuille voir un haut-placé, ne le considérant pas comme tel… Enfin bref Ce Zakko l’avait emmené directement voir l’impératrice… Rubis, puisqu’elle se nommait comme ça à l’époque. C’est à ce moment qu’elle avait cédé à Hikage un territoire, un territoire qu’elle fini d’ailleurs par reprendre. Mais avant elle avait raconté une histoire au sousui de l’Ichimen’ Okugi… Hikage connaissait encore cette histoire, et il se remémora les termes exactes de Rubis…

Citation :: "Et l'oisillon, amoureux de l'air pur et des vertes montagnes, enfant du soleil et frère des vents, prit fièrement son envol en chantant son bonheur. Depuis toujours séparé de la terre par l'arbre centenaire, il aspirait à toucher les nuages et le firmament, et à présent ses ailes pouvaient le porter loin hors de ce vieux chêne."

Hikage se souvenait aussi, et encore heureux, de ses propres paroles… De la fin de l’histoire, version lui-même, qu’il avait donné à l’actuelle déesse Kali.

Citation :: "Selon moi, cette histoire se doit de bien finir... En fait je ne pense pas qu'il arrive malheur à un oisillon sachant que les oiseuax sont le symbole de la liberté... Autrement dit je pense que l'oisillon atteint son but final qui est de s'approcher le plus possible des étoiles en s'éloignant de vieux chêne, tout simplement..."

Maintenant qu’il y réfléchissait Hikage avait vraiment donné une réponse classique et habituelle venant de quelqu’un qui aspirait à être libre de l’Empire du Crépuscule… Enfin bon à présent Hikage se rendait à la Flèche d’Or pour, peut être, voir Kali afin qu’elle lui raconte la fin de l’histoire… Certains diront qu’Hikage est fou mais lui voulait le faire… Parfois il avait même l’impression qu’il devait le faire, sans même savoir pourquoi. L’héritier avait déjà une idée de la fin de cette histoire… Vu ce que les déesses avaient fait en venant à Okugi’ Rikou Hikage se doutait bien que l’histoire ne se finissait pas en happy-end comme lui le souhaitait…

La flèches commençait à être plus que simplement perceptible au yeux de l’héritier et ce dernier accéléra alors sa vitesse de vol… Encore une fois Hikage était venu en volant, certes il possédait un andarta depuis toujours, ou presque, mais comme pour sa visite à la Forteresse Impériale le sousui de l’Ichimen’ Okugi était venu par la voie des airs, un clin d’œil à ce jour d’il y a un an ? Peut être oui…

Hikage arriva alors à une cinquantaine de mètres de l’incroyablement grande tour de métal dorée. Il descendit alors et se posa légèrement sur le sol, il désactiva ses ailes de vent et commença à marcher vers ce qui ressemblait à une entrée de la Flèches d’Or… Hikage n’avait pas vraiment envie d’aborder des gardes et, encore pire, des régulateurs… Il se contenta donc de marcher vers ce qui était une entrée à ses yeux, attendant que quelqu’un lui barra la route, ce qui n’allait sûrement pas tarder, pour donner le motif de sa visite…

Nombre de messages : 99 Date d'inscription : 23/09/2007

La Flèche d'Or n'avait aucune entrée. Pour ce que l'on pouvait en apercevoir depuis la base. Lorsque Hikage s'avança sur le parvis de marbre, une demi-douzaine de gardes s'approchèrent aussitôt pour l'encercler. Ils étaient revêtus d'armures dorées et de lances, qu'ils pointaient en direction du chef de l'Ichiment Okugi. Ce n'étaient bien sûr que des fantassins, dont Hikage n'aurait aucun mal à se débarrasser. L'un d'eux héla l'homme.

"Tu es Hikage Tsumujikaze ! Tu as beau bénéficier de l'immunité du Wargame, tu as du culot de venir ici alors que ta tête est mise à prix ! Qu'est-ce que tu viens faire à la Flèche d'Or ?"

La voix était menaçante mais le regard de l'homme était légèrement fuyant, cherchant du côté du temple où résidaient les Régulateurs, sur le côté Ouest de l'esplanade. Cinq d'entre eux étaient au Wargame, et d'autres étaient répartis sur les cités stratégiques du territoire. Aussi, leur nombre à proximité de la Flèche était réduit par rapport à d'habitude. Cependant, rares étaient les fous aventureux qui venaient défier les Déesses sur leur propre sol.

Finalement ce qu’Hikage avait aperçut en face de lui n’avait rien d’une entrée… Il s’agissait juste d’une sorte s’esplanade… Comme si la Flèche d’Or avait des perrons sans portes… Etrange… Enfin bon Hikage s’approcha du pied de la tour en passant au milieu des garde… Des gémissements de stupeur s’élevèrent dans les rang de l’armée… Puis finalement les gardes de la tour réagirent et encerclèrent le sousui de l’Ichimen’ Okugi, les pointes de leurs lances pointées vers l’héritier.

"Tu es Hikage Tsumujikaze ! Tu as beau bénéficier de l'immunité du Wargame, tu as du culot de venir ici alors que ta tête est mise à prix ! Qu'est-ce que tu viens faire à la Flèche d'Or ?"

« L’immunité du Wargame ?… Je l’avais presque oublié celle là… A vrais dire ce n’est pas par culot que je suis venu ici… Je pensais prendre de gros risques en venant ici, surtout seul… Enfin bon puisque je suis protégé par cette immunité je ne crains plus grand choses… »

Hikage bougea alors le bras droit… Un signe d’hostilité ? Non pas vraiment… Hikage plongea sa mains dans son kimono, non pas pour en sortir un ärm mais un rouleau. Un rouleau frappé de l’ancien symbole de l’empire du crépuscule. Le rouleau même que la déesse Kali lui avait donné et qui contenait les accords de la cession de ce qui était devenu l’Okugi Rikou.

« Voyez… Ceci est ce que l’une de vos maîtresse, la déesse Kali, m’a donné le jour où je l’ais rencontré pour la première et seule fois. A l’époque elle était bien sur l’impératrice de l’Empire du Crépuscule. »

Hikage remit le rouleau dans son Kimono… Les chances pour que les gardes croient en sont « histoire » étaient minces, mais qu’importe Hikage savait que Kali était au courant, elle… Hikage posa alors son regard sur un garde en particulier, celui qui avait prit la parole.

« Toi… Tu as beau me menacer il y deux choses qui t’empêchent de t’attaquer à moi… Mon immunité, merci de ma l’avoir rappelé, et la différence de force entre moi et vous, aussi nombreux que vous soyez… »

Hikage parlait d’une voix parfaitement neutre qui contrastait avec ses propos qui pouvaient passer pour des menaces. Il balaya ses oppresseurs de son regard de glace et revint à son interlocuteur…

« Toi et les autres… Vous êtes craintifs non ? Vous avez peur de plus fort que vous, notamment moi en ce moment même vous ne pouvez me le cacher, et surtout de vos propres supérieurs et maîtresses à qui vous louez un culte aveugle… Assez paradoxal… Enfin bon vous n’aimeriez pas que je me fâche, même si je en suis pas assez idiot pour me battre ici, ou que Kali ne se mette en colère, je me trompe ? Dans ce cas laissez-moi passer, c’est Kali qui voulait que je vienne la voir. »

Nombre de messages : 45 Date d'inscription : 31/12/2006

L'hésitation prédominait parmi les gardes. La remarque d'Hikage était évidemment justifiée, ils ne pourraient pas grand chose contre lui. Cependant il devait savoir qu'engager un combat au pied de la Flèche d'Or était complètement insensé et qu'il n'en repartirait pas vivant. D'autres, ils ne pouvaient pas non plus le faire entrer comme il le demandait. Tandis que les soldats en armure dorée échangeaient leurs avis avec peu d'enthousiasme, quelqu'un brisa leur cercle avec fracas, les poussant sans ménagement comme s'il s'agissait de fétus de paille, et vint se placer face à Hikage.

"La ferme, bande d'imbéciles. Retournez à vos postes, je m'occupe de lui."

Le Régulateur reptilien venait de soulager les gardes d'un grand poids, et aussitôt ils décampèrent pour se remettre en position de surveillance. L'hybride attendit un peu pour s'assurer qu'ils étaient partis, avant de s'adresser à Hikage.

"Sa majesté Kali va te recevoir. Tu as la bénédiction temporaire pour pénétrer dans la Flèche d'Or."

Une très subtile aura lumineuse émanait en effet du chef de clan des Ichimen Okugi, bien qu'il ne s'était aperçu d'à quel moment elle était apparue.

"Traverse la muraille."

Sans emboîter le pas à Hikage, le Régulateur le fit traverser la paroi d'Or. Il n'y avait aucune résistance ni impression de frottement, c'était exactement comme si le mur n'existait pas. La traversée fut d'ailleurs si prompte que l'on pouvait se demander sur la Flèche d'Or n'était pas qu'un immense édifice de papier. Mais la magie d'une pureté époustouflante qui régnait à l'intérieur écarta aussitôt cette hypothèse. Ce bâtiment n'était pas une construction ordinaire, et défiait toute logique et tout bon sens. Hikage se trouvait à présent sur une large plate-forme circulaire entièrement blanche et or, ouverte sur un magnifique ciel bleu et ensoleillé, et entièrement vide de tout objet. La plate-forme ne possédait aucun mur, et semblait flotter dans le ciel, ce qu'il y avait en contrebas était masqué par les nuages. Kali attendait debout au centre, observant Hikage de son regard sanglant.

"Bienvenue à nouveau, Tsumujikaze Hikage. Félicitations pour vos exploits au Wargame. Un an déjà s'est écoulé depuis notre dernière rencontre. Un battement de cil, pour moi."

Elle restait immobile, indifférente aux splendeurs du ciel qui s'étalaient autour d'elle.

"Je me montre à vous sous mon ancienne apparence afin de ne pas vous troubler. La fois précédente, je vous ai proposé de revenir si vous souhaitiez connaître la fin du conte. Mais avant que je ne vous la révèle, j'aimerais savoir si vous pensiez toujours qu'il se terminait de la façon dont vous l'aviez imaginé ?"

Le groupe de gardes était devenu complètement silencieux, apparemment les soldats du gouvernement divin avait bien assimilé les propos d’Hikage… Le silence perdura encore quelques minutes avant d’être brisé par la voix d’un régulateur reptilien.

"La ferme, bande d'imbéciles. Retournez à vos postes, je m'occupe de lui."

Les gardes s’exécutèrent alors et retournèrent à leur place, ils paraissaient soulagés par l’arrivé de leur supérieur.

"Sa majesté Kali va te recevoir. Tu as la bénédiction temporaire pour pénétrer dans la Flèche d'Or."

Hikage ne l’avait pas remarqué jusqu’à maintenant mais une lumière bienfaitrice l’entourait… D’ailleurs il était incapable de dire si cette aura était apparut à l’instant ou s’était « installée » avant…

"Traverse la muraille."

Le régulateur laissa Hikage traverser la paroi… Une fois ce mur, quasi-inexistant pour lui, le sousui de l’Ichimen’ Okugi se retrouva dans un endroit où la pureté même régnait en maître, enfin en maîtresse… L’en droit en question n’était autre chose qu’un immense cylindre, soit l’intérieur de la tour, où une plate-forme circulaire flottait dans les airs… Hikage la posa son regard sur le sol… Puis scruta l’unique parois circulaire de la flèche d’or… Enfin son regard s’arrêta sur le centre de la plate-forme, là où se trouvait Kali, anciennement Rubis, identique à autrefois.

"Bienvenue à nouveau, Tsumujikaze Hikage. Félicitations pour vos exploits au Wargame. Un an déjà s'est écoulé depuis notre dernière rencontre. Un battement de cil, pour moi."

« Mes combats du Wargame son surveillés à ce que je vois… A moins que ça ne soit le cas pour tout les combats… Evidement je me doute bien qu’avec votre actuel statut de déesse cette unique année à dû vous paraître… Une simple minute… »

"Je me montre à vous sous mon ancienne apparence afin de ne pas vous troubler. La fois précédente, je vous ai proposé de revenir si vous souhaitiez connaître la fin du conte. Mais avant que je ne vous la révèle, j'aimerais savoir si vous pensiez toujours qu'il se terminait de la façon dont vous l'aviez imaginé ?"

« Ancienne… Apparence. » Le ton neutre habituel d’Hikage semblait avoir quitté sa voix. « Ainsi vous avez vraiment abandonné toute humanité… »

Le regard de l’héritier re-balaya la salle… Un air neutre avait regagné le visage et les yeux d’Hikage… Après une trentaine de seconde de réflexion l’héritier reprit d’une vois n’exprimant de nouveau plus aucun sentiment.

« Pour la suite de cette histoire… J’ais comme l’impression qu’elle est étroitement liée à ce qui s’est passé au pied de ce qui était la citée des Ichimen’ Okugi… Ainsi même si au fond de moi je m’accroche à ma « première version » de la fin de cette histoire je crois qu’il est tant de réviser mon jugement, à présent le pense que l’histoire se fini bien plus mal que ce que je ne l’avait prévu… Donc l’oiseau devrait se voir privé de liberté, peut être même de la vie… »

Nombre de messages : 45 Date d'inscription : 31/12/2006

[Les parois ont disparu de l'intérieur, l'endroit ressemble plutôt à un ilôt volant !]

L'expression de Kali était figée en un sourire si subtil qu'il semblait pouvoir s'éteindre à tout moment. La remarque sur l'abandon de son humanité le fit cependant s'élargir presque imperceptiblement.

"Vous vous trompez, jamais je n'ai été humaine. Ma conscience et mes pouvoirs divins ont certes été emprisonnés dans des enveloppes charnelles très proches des corps humains au cours de ces trois derniers millénaires, mais tout cela est à présent révolu. L'humanité est une faiblesse, le saviez-vous ? Mais pour avoir vécu parmi vous pendant si longtemps, je sais aussi que c'est une force. Les humains sont des êtres très intéressants, finalement. C'est d'eux que viennent les miracles, et non des Dieux."

Le discours qu'elle tenait était assez étrange, et était très nuancé par rapport aux propos fanatiques des Régulateurs. De fait, les pensées de l'ancienne Reine, puis Impératrice, étaient d'autant plus difficiles à percer. Elle avait tant manipulé et trompé qu'il était impossible de savoir quels étaient ses vrais buts et motivations. Elle écouta la réponse de Hikage à sa question, hochant légèrement la tête de haut en bas.

"Bien sûr. L'incident de Okugi Rikou possède un rapport avec cela, mais le domaine de cette métaphore est plus vaste encore."

Elle tendit les mains, paumes vers le ciel, et aussitôt un livre relié de cuir apparut entre ses doigts. Elle le feuilleta quelques instants jusqu'à s'arrêter sur la bonne page. Elle ne lut pas tout de suite.

"Je comprends vos idéaux de liberté et les valeurs que vous souhaitez véhiculer. Mais peut-être comprendrez-vous mieux."

Kali baissa les yeux vers les lignes écrites en Kaldea ancien, et lut de sa voix claire et harmonieuse.

"Et l'oisillon, amoureux de l'air pur et des vertes montagnes, enfant du soleil et frère des vents, prit fièrement son envol en chantant son bonheur. Depuis toujours séparé de la terre par l'arbre centenaire, il aspirait à toucher les nuages et le firmament, et à présent ses ailes pouvaient le porter loin hors de ce vieux chêne. Bien vite, ses ailes battirent fièrement, défiant l'air et la terre à la fois dont il se jouait avec le bonheur de ceux qui, après n'avoir pu que soupirer après un idéal, pouvaient enfin le réaliser et s'accomplir entièrement. L'oisillon continuait à glisser parmi le zéphyr et l'alizé, s'élevant de plus en plus haut, candide créature qui ne voulait que découvrir les merveilles des cieux en toute sérénité. Mais les cieux vus d'en bas sont toute autre chose que leur vraie nature. Il n'y a plus l'abri des feuilles vertes pour se protéger de la pluie et de l'orage, il n'y a plus le tronc épais et solide pour se protéger des bourrasques et du blizzard, et plus cruelle encore est l'absence de la protection offerte à ceux qui ne tentent d'évoluer dans les cieux. Car d'immenses et sombres rapaces rôdent et règnent en maître sur le firmament, ciel bleu ou d'orage qui leur appartient, et pour lequel ils se vouent une lutte féroce. Une place au ciel se mérite, et cruelle fut l'expérience du petit oiseau qui, s'étant élevé par-delà de la cime du chêne, devint une proie pour les éperviers, les faucons, les aigles et les vautours qui s'abattirent comme l'îre céleste pour le déchiqueter. La dernière pensée de l'oiseau fut pour son vieux chêne qu'il aimait tant, pour son nid douillet qu'il avait quitté. Mais son dernier regard fut pour le ciel, son idéal qu'il avait voulu atteindre et qui s'était joué de lui."

Elle referma l'ouvrage d'un geste un peu sec, et le livre disparut.

"Comprenez-vous, à présent ? La détermination ne suffit pas toujours face aux réalités de l'existence. Vous poursuivez un but illusoire et trompeur. La liberté n'est pas ce que vous croyez. Son ciel vu de près n'est qu'orage et prédateurs, car c'est la loi du plus fort qui primera toujours. Je savais dès le départ que vous refuseriez l'offre des trois Régulateurs que j'ai envoyé, et en réalité j'avais prévu cet évènement depuis le jour où, en tant qu'Impératrice du Crépuscule, je vous ai cédé Okugi Rikou. Mon espoir de vous ouvrir les yeux est faible, mais que pensez-vous de cette histoire, et aussi ..."

Kali pencha légèrement la tête sur le côté, ses yeux continuant de scruter Hikage.

"Que penseriez-vous de faire de l'Ichimen Okugi un détachement spécial de l'Armée Céleste, à présent ?"

Citation :: "Et l'oisillon, amoureux de l'air pur et des vertes montagnes, enfant du soleil et frère des vents, prit fièrement son envol en chantant son bonheur. Depuis toujours séparé de la terre par l'arbre centenaire, il aspirait à toucher les nuages et le firmament, et à présent ses ailes pouvaient le porter loin hors de ce vieux chêne. Bien vite, ses ailes battirent fièrement, défiant l'air et la terre à la fois dont il se jouait avec le bonheur de ceux qui, après n'avoir pu que soupirer après un idéal, pouvaient enfin le réaliser et s'accomplir entièrement. L'oisillon continuait à glisser parmi le zéphyr et l'alizé, s'élevant de plus en plus haut, candide créature qui ne voulait que découvrir les merveilles des cieux en toute sérénité. Mais les cieux vus d'en bas sont toute autre chose que leur vraie nature. Il n'y a plus l'abri des feuilles vertes pour se protéger de la pluie et de l'orage, il n'y a plus le tronc épais et solide pour se protéger des bourrasques et du blizzard, et plus cruelle encore est l'absence de la protection offerte à ceux qui ne tentent d'évoluer dans les cieux. Car d'immenses et sombres rapaces rôdent et règnent en maître sur le firmament, ciel bleu ou d'orage qui leur appartient, et pour lequel ils se vouent une lutte féroce. Une place au ciel se mérite, et cruelle fut l'expérience du petit oiseau qui, s'étant élevé par-delà de la cime du chêne, devint une proie pour les éperviers, les faucons, les aigles et les vautours qui s'abattirent comme l'îre céleste pour le déchiqueter. La dernière pensée de l'oiseau fut pour son vieux chêne qu'il aimait tant, pour son nid douillet qu'il avait quitté. Mais son dernier regard fut pour le ciel, son idéal qu'il avait voulu atteindre et qui s'était joué de lui."

Ainsi c’était donc ça la fin de l’histoire… Une bien triste histoire et qui, malheureusement, était étroitement liée à l’histoire des Ichimens… Désormais Hikage savait… Il savait la fin de cette histoire et avait comprit le sens caché de ce maudit récit… Ce même récit dont Kali s’était inspiré pour tracé l’histoire des Ichimens… Car c’était bel et bien elle qui avait décidé du futur de l’organisation créée par Hikage… Kali reprit alors la parole, faisant bien comprendre à l’héritier qu’il n’avait été qu’une marionnette entre les doigts experts (y’en a qui vont voir des sous-entendus là ) de l’ancienne impératrice… La déesse s’interrompit alors, elle pencha sa tête sur le côté et fixait toujours l’héritier de son regard aussi vide que mystérieux… Puis elle ouvrit la bouche et prononça la phrase fatidique.

"Que penseriez-vous de faire de l'Ichimen Okugi un détachement spécial de l'Armée Céleste, à présent ?"

Hikage resta immobile… Il ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit et il la referma aussitôt… Il cherchait les mots, tout simplement. Il n’arrivait d’ailleurs pas à bougeait et était comme perdu dans le regard de la déesse… Son corps ne lui obéissait plus, ou peu être était-ce son cerveau qui n’arrivait plus à donner d’ordres aux muscles… L’héritier revoyait défiler les moments important de sa vie… Il se rappela de la promesse qui le liait à Tosh… Il entendait comme un bruit de fond… La question de Kali raisonnait dans sa tête comme un interminable échos… Finalement Hikage se ressaisit, ses yeux ne semblaient plus perdus et ses muscles se décrispèrent. Il finit par répondre à Kali… Par d’autres questions ?

« Kali… Une proposition intéressant… Peut être plus que la dernière fois… Mais j’ais deux trois questions à vous poser d’abords… Premièrement qu’est ce que mon groupe y gagnera ? Deuxièmement qu’allait vous faire si je refuse… Troisièmement, pouvez-vous m’affirmer que je ne serais pas que votre « nouveau Thanatos », vous m’avez déjà manipulé alors inutile de me trahir… »

Nombre de messages : 45 Date d'inscription : 31/12/2006

L'expression de Kali ne se modifia pas, mais on pouvait en quelques sortes ressentir comme un sourire intérieur. Ainsi donc les positions d'Hikage s'étaient suffisamment modifiées pour accepter d'écouter pareille demande. Même le chef de ce groupe de doux rêveurs avait fini par revenir à une certaine lucidité. Tout pouvait donc finir par arriver !

« Votre groupe y verra de multiples avantages. Dans un premier temps, la levée du mandat d'arrestation qui est sur vos têtes. Dans un second temps, la restitution du bastion de Lumyosis, que vous connaissez mieux sous le nom d'Okugi Rikou, à condition d'un contact permanent avec la Flèche d'Or. Dans un troisième temps, la libération de vos hommes prisonniers dans les cachots du Gouvernement. Enfin, évidemment, un soutien militaire et logistique pour les opérations. Je pense que c'est avantageux, par rapport à la situation dans laquelle vous vous trouverez à l'issue du Wargame. »

Elle laissa ces derniers mots s'écouler non sur un ton de menace, mais au contraire avec une certaine tristesse, comme si elle était navrée de parler d'une éventuelle mise à mort de l'ensemble des Ichimen Okugi. Commanditée par elle.

« Si vous refusez, je vous laisserai simplement partir. L'immunité du Wargame vous protège actuellement, et ce serait trahir mes engagements que de vous faire le moindre mal. Pour le moment. Quand à ce qui est de vous affirmer que vous pouvez me faire confiance, je le peux. Mais comme vous l'avez souligné, au vu de mes antécédents, vous l'affirmer ou ne rien dire revient strictement au même, n'est-ce pas ? C'est un risque à prendre pour vous, réfléchissez-y en tout état de cause. Je ne vous demande pas une réponse immédiate, vous avez jusqu'à l'issue du Wargame. »

Cette fois un réel sourire se dessina presque comme une ombre sur les lèvres couleur sang de la Déesse. Un sourire énigmatique, indéchiffrable. Bon signe ou mauvais signe ?

Hikage écouta attentivement les paroles de Kali... En effet les avantages semblaient conséquents et la proposition en elle même alléchantes... La déesse était loin d'avoir tort en disant, ou tout du moins en insinuant, que les Ichimen' Okugi ne pouvait aspirer à plus grande liberté, mais ne serait-ce pas trahir leur principes que de céder maintenant à la tentation ? Hikage devait réfléchir, réfléchir et concerter ses hommes... Heureusement la dernière phrase de Kali semblait lui autoriser cela.

"Bien... Je suis soulager de ne pas avoir à prendre cette décision maintenant... La proposition est certes intéressante, mais certaines questions demeurent sans réponse de mon côté... Ce delai devrait me permettre de tout tirer au clair, malgrès le Wargame. Aussi aurais-je le temps de réunir certains de mes éléments... Vous aurez votre réposne Kali, qu'elle soit positive ou négative..."

Hikage se tourna alors légérement... Comme pour faire signe à la déesse qu'il était prêt, et presque pressé, de partir.

"Si vous voulez bien m'excuser... Le troisième tour du Wargame ne devrait pas tarder à commencer et je compte bien allez au bout de ce tournois..."

[ J'imagine que je ne peut pas sortir par moi même d'ici ^^. Je te laisse donc me faire sortir . ]

Nombre de messages : 45 Date d'inscription : 31/12/2006

Kali acquiesça à la réponse d'Hikage d'un simple signe de tête. La conversation semblait s'être déroulée selon ses voeux.

"Je ne vous retiens pas plus longtemps. Sekhmet ce trouve en ce moment même dans les arènes, il vous revient de la contacter lorsque vous aurez pris votre décision, avant le dernier acte de ce tournoi. Bonne chance à vous ..."

Elle leva la main d'un geste gracieux, enveloppant Hikage d'une aura d'un blanc pur. En l'espace d'un instant, le chef de l'Ichimen Okugi se retrouvait sur le parvis de la Flèche d'Or, à quelques distances de l'endroit par où il était entré dans le bâtiment sacré.

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