Le 24 s'est réveillé ! Emmenez-le dans sa chambre...
Une infirmière lui dit gentiment bonjour avant de déplacer son lit dans un long couloir blanc. Elle tourna à droite avant d'ouvrir une porte. C'était une petite chambre tout à fait charmante bien que dépourvue de décoration.
Le Frère qui s'est occupé de vous va arriver d'un moment à l'autre. Je vous prit d'attendre un petit moment.
Elle repartit après avoir jetté un coup d'oeil rapide à ses fonctions vitales. Medillen entendit ses talons claquer dans le couloir pendant un long moment, puis ce fut le silence. Il n'arrivait toujours pas à bouger, roti dans un tétanisme des plus étrange.
Puis, après quelques minutes qui lui semblèrent longues comme des heures, il entendit des nouveaux pas qui arrivèrent dans sa direction. Ils étaient plusieurs. Son coeur se mit à battre de manière significative. Dès l'instant où ils entrèrent, Medillen sut qu'il ne s'en était pas sortit indemne. Ils étaient trois. Deux Frères et une femme. Ils parlèrent longtemps, mais seuls quelques mots tombèrent dans l'oreille de Medillen, abasourdi par le verdict.
Il y avait les mots "paralysie permanente", et aussi "une longue rééducation de plusieurs mois". Le reste n'était qu'un enrobage de gentillesse et de psychologie. La colère s'empara de Medillen. Il voulut se saisir du Frère par le col pour lui démontrer qu'il était aussi en forme qu'avant et qu'il ne disait que des sornettes. Ses bras et sa jambe droite bougèrent à peine. Sa jambe gauche, elle, resta inerte et le resterait à les entendre.
D'une voix neutre, il demanda à être seul. Ce n'est qu'une fois ses visiteurs partis qu'il hurla son désespoir, et que des larmes vinrent se mêlé à ses draps. Le couperet était tombé, et sa vie ne serait plus jamais la même.
Ce n'est que plus tard dans la soirée que ses hurlements cessèrent. Ses yeux, rougis par les larmes, semblaient bruler d'une étrange conviction et d'une détermination sans faille. Il murmurait à lui même sans cesse.
Il ne me faudra que deux mois, et après je lui ferais la peau. Oh oui, je lui ferais la peau. Je lui ferais la peau. Je lui ferais la peau...
La vengeance était son nouvel objectif.