Renaissance

Enquêter sur la mafia... Enquêter sur la mafia... Elle était bien bonne celle-là... Autant enquêter sur du vent...
A moins que...
Adhémar était vraiment perplexe, tant sur la façon de faire que sur les moyens qu'il devrait de doter pour expurger de village de ce fléau.
Il avait parfaitement conscience que l'Eden promouvait la paix et l'assistance des populations laissées sans défenses, mais il était quelque plus aisé de viser une cible précise qu'une organisation naviguant dans le flou le plus total.
Et ce ne serai surement pas la gente locale qui allait l'aider, aux vues de leurs craintes respectives.

Et pourtant, quelques idées le parcourait. Elle sortait totalement du cadre habituel et de sa façon d'agir. Mais dans un monde aux mœurs changeantes, il n'avait d'autre choix de s'adapter et d'agir en conséquences..

Le nouveau prêtre Travien avait bien observé le village de loin, a l'abri des regards indiscrets qui caractérisaient tant les petites bourgades; de son repaire, il avait pu voir les structures premières mais également ressentir la peur qui couraient dans les veines des habitants, les sacrifices quotidiens auquels ils avaient du faire face et à leur honneur bafoué face à une vulgaire bande de vauriens...
Cette pensée avait le don de provoquer la haine et la fureur du chevalier.

Il était temps que tout s'arrête. Temps d'agir pour tout ceux qui ne pouvaient le faire, temps de se lever... ne serait-ce pour se dégourdir les jambes; parce qu'au bout d'une heure baissé au milieu des herbes, on l'engourdit les pattes... ...

Adhémar donc se leva de toute sa fierté, la tête haute, il secoua doucement sa jambe droite en grimaçant puis marcha d'un pas lourd vers l'entrée du village.

La porte laissée béante n'était plus que bois pourri et les armatures n'étaient plus que l'ombre d'elles même.
En pénétrant dans la ville, le chevalier pouvait sentir le poids d'une centaine de regards portés sur lui, entre craintes et méfiances.
Partout autour de lui les gens se retournaient à sa vue avant de murmurer entre eux.
Adhémar comptait sur ce sentiment de méfiance pour pouvoir agir.
Et saisissant l'un des habitants, le chevalier prit sa plus grave voix.
Toi là, lui dit il en le saisissant par le col et le soulevant légèrement de terre, tu vas me dire ou se trouve le batiment faisant office de surveillance ici, votre police ou je ne sais comment vous l'appelez ici.
Je crois que vous n'avez pas bien comprit notre dernière visite ici.

Adhémar s'attendait bien entendu obtenir par la menace les informations qu'il désirait, car c'était allègrement la méthode que le village avait connu depuis trop longtemps et celle qui, ironiquement, passerait "mieux" dans un climat ou leur position de victime était connu et reconnue.

Et puis, la discrétion était une opportunité auquel il avait renoncé depuis qu'il avait passé le portail de la bourgade.

3 individus seulement ??
Adhémar sursauta a l'énoncé des faits et des craintes des villageois. Où ils devaient posséder une force qui devait inspirer crainte et respect, où ils laissaient présumer de leur force, et dans ce cas, le mythe de leurs valeurs, de leur mainmise sur ce village et des malheurs qu'ils ont répandus sur ce dernier était sans fondements.

Quoi qu'il en soit, cette ère de violence et de soumission se devait de se terminer et Adhémar allait en être l'instrument principal.
Il regarda une dernière fois le villageois qui l'avait instruit de la situation actuelle, et posant la main sur son épaule:
N'aies craintes, je vais terminer ce problème, je ne pourrais peut etre pas le faire seul et j'aurai dans ce cas là besoin de réunir ton village et ses habitants pour une action conjointe.
Vous avez la force en vous de combattre, preuve en est le coup de tête que tu m'as infligé quand tu as commencé a avoir des doutes en mes prétendues intentions.
Tu as su trouver le courage en toi de me combattre, alors ne perd pas ce courage qui t'as parcouru l'espace d'un instant, vous l'ave tous en vous, vous lavez toujours eut mais sous une forme latente.

Le prêtre travien se tourna alors vers une brèche dans le mur qui ne le séparait maintenant plus que d'une poignée de pas de la rue où se trouvait son objectif.
Je vais vous montrer la voie, n'ayez pas peur de la suivre.
Pour l'Eden... Pour l'Eden...

Adhémar s'engouffra soudainement et passa de l'ombre à la lumière, des ténèbres au jour et au soleil qui brillait au dessus d'eux.
Un coup d'oeil rapide tout autour lui permis d'analyser la situation: les volets se fermaient bruyamment et dans la précipitation dans les chaumières quiç bordaient l'artère principale où ils se trouvaient tous; ici les mères saisissaient violement leurs enfants qui traînaient encore pour les enfermer chez eux, là les mouvements des rideaux de l'une des bâtisses trahissait la paire d'yeux qui scrutaient derrière.
Et en face du chevalier, 3 individus au visage marqué par le poids des ans et par la violence de leurs actes passés dont certains s'étaient inscrits involontairement sur leur peau.

3 Hommes, contre le prêtre Travien...
Il ferma un instant les yeux pour mieux s'imaginer les scènes horribles qu'avaient du subir les femmes de ce village et, l'espace d'un instant, celui du visage de Mya qui était restée à Ragenrave et avec qui il avait partagé sa précédente aventure.
Et cette pensée était entrain d'amorcer sa fureur, une colère sans nom qui grandissait silencieusement au plus profond de son être.

Tout celà allait cesser, ici et maintenant...
OH les tafioles !!! C'est donc vous les trois terreurs qui faites la loi dans ce village?
Et dans la poussière que soulevait le vent et alors que le silence qui venait à l'instant de se rompre, accompagnait un rouleau de paille qui voletait a terre, passant devant le groupe de brigands et fit l'espace d'un instant office d'arbitre avant de continuer son chemin, laissant la voie libre a l'affrontement qui allait éclater.
On m'avait parlé d'une mafia, puis de 3 terribles combattants, mais pas de 2 nabots et d'un grand ahurit...

Adhémar avait clairement prévu d'attirer l'attention des 3 Hommes et par ce biais l'attention de tout le village; et il pensa l'espace d'un instant qu'il s'en sortait convenablement...
D'ailleurs, je verrai bien ce que vaut le grand nigaud qui se tiens là, comme une asperge... Oui je parle de toi là, a moins que tu aies perdu ce que tu as dans le pantalon en cours de chemin ??

Adhémar ne pouvait prétendre inciter les villageois a se révolter dans l'immédiat. Tant d'années de souffrances et de soumissions avaient dû les marquer dans leur fort intérieur et réduire au fil des ans leur courage.
Mais s'il pouvait leur montrer la voie en commençant par blesser l'un de leurs oppresseurs, ce déclic qu'il désirait tant pourrait naître parmi les habitants et avec une once d'espoir, lui venir en aide.

Mais pour le moment, après une ultime prière à la déesse du foyer et des plaisirs, TRAVIA, Adhémar inspira lentement en se préparant vivement à une réponse au moins proportionnée à la provocation qu'il venait d'émettre.

Une attaque aux poings? Mais quel manque de délicatesse, voyons !! Et qu'en est-il aux plus pures formes d'art liées au maniement du sabre? et de celui de l'épée?
N'a-t-il donc jamais eut loisir d'entendre le siflement de la douce brise entrecoupée par le sifflement du tranchant d'une lame ?
Mais qu'en est-il donc ...

Ses rêveries venaient d'être entrecoupées par la patte massive de son adversaire qui, dans la plus simple intention de lui broyer le crâne contre le mur d'une agréable masure, frôla la peau noiratre de son visage pour s'abattre contre ledit mur en le perforant dans un brusque nuage de poussière; ce qui n'eut pour unique effet d'énerver une fois de plus son commanditaire.

Il va falloir que je fasse un peu plus attention, se dit Adhémar, si ça continue, je vais en prendre plein le buffet... ONE TWO !!
Et alors que les flammes qui formaient un halo bleuté autour de la lame se résorbaient doucement tandis qu'il plantait cette dernière dans le sol Les gants du prêtre travien se mirent a rayonner tandis que les chiffres romains I et II luisaient a leur tour, se teintant d'alternances tantôt rougeoyantes, tantôt bleutées.


Le déluge de coups qui s'en suivirent ne firent regretter en rien Adhémar d'avoir forgé encore récemment ces arms alors que la pensée du combattant Medillen lui avait parcouru l'esprit. Ce dernier avait été le créateur initial du One Two dans une former plus réduite, et a aucun moment Adhémar ne pouvait prétendre ne s'en être inspiré.
Et tandis que la force brute et bestiale s'acharnait sur le chevalier, les parades de ce dernier s'exécutaient a merveilles, déviant tour a tour les frappes qui le destinaient, dans la plus pure des traditions Hospitalières.
Les gants guidaient son porteur vers les points necessaires a sa survie alors que la magie insulflée dans ces derniers bloquaient la puissance brute par l'apparition fugace d'arcs d'énergies violacées.
Et bien qu'Adhémar reculait devant tant de violence soudainement déchargée, sa confiance en lui ne l'avait pas laché.

Averell, tu vas dérouiller... Tu ne me diras pas que je ne t'avais pas prévenu...
Exécutant une ronlade autour du bras de son agresseur, Adhémar posé ses pieds contre le torse du colosse pour se projeter en direction de son épée délaissée jusqu'ici.
Il n'eut qu'à peine le temps de la saisir que déjà les paumes de la taille d'un crâne étaient entrain de fondre sur lui.
Maintenant !!! HIKAGA !!!
Les gants du prêtre cessèrent alors de luire tandis que la jambe droite d'Adhémar chassait d'une rotation brutale le premier coup de poing; appliquant une rotation de tout son corps, sa jambe gauche balaya le second poing du brigand alors que son épée retrouva un regain d'énergie magique.
Et avant qu'il ait pû s'en rendre compte, les flammes qui dansaient maintenant autour de l'arme du chevalier étaient entrain de consumer les chairs de son agresseur tandis que le métal tranchait muscles et tendons de l'épaule gauche de celui qui l'avait une fois de plus assaillit. (45 dégats)

Se remettant a distance, Adhémar s'agenouilla a même le sol et clama d'une voix forte et claire.
Voyez, peuples de ce village, la force brute ne peut être la réponse a tout !! Ce colosse qui vous a tant de fois brutalisé est aujourd'hui entrain de dépérir, et avec lui le règne de terreur de ses frères.
Nourissez le courage qui a toujours sommeillé en vous et puisse-t-il guider vos gestes.
Aujourd'hui, je vous montre la voie, le chemin a suivre. Serez vous derrière moi a l'arpenter ?
Partout autour de lui, les rideaux des chaumières bougeaient, témoins muets d'une forte présence derrières les fenêtres des batisses qui assistaient tels des êtres fantômatiques au combat qui se jouait dans leurs rues.

[Pour le MJ, j'ai utilisé du (hide) dans le post]

Un dernier mot avant de mourir?

Adhémar venait de se faire prendre au piège que son adversaire avait tissé tout autour de lui.
La seconde précédente, il avait trouvé son comportement totalement absurde et avait abaissé son arme pensant que dans un élan de déserpoir, le torsionnaire qui lui faisait face s'empalerait sur cette dernière en voulant effleurer une mort digne dans la défaite.
Mais le prêtre travien s'était fait bêtement avoir.
Son adversaire était déjà dans son dos alors qu'il s'était lui même présenté un position de faiblesse.
Me tourner ne me ferait pas éviter la frappe, invoquer un arm a effet de zone m'est impossible, je balaierai le village en même temps que mon adversaire; je n'ai plus d'arm qui serait capable d'absorber suffisement le choc...

Il ne me reste qu'une seule chose a faire, j'aurai voulu la garder pour moi encore un peu mais il ne s'agit plus de nous deux mais d'une centaine d'innocents.
Et fermant un instant les yeux en s'inclinant humblement, alors qu'une poigne de fer se projetait sur le dos du chevalier, une prière, une clameur retentit.
Induat maleditionem sicut vestimentus, in ossibus vesum. Qu'il revête ma malédiction comme un manteau, jusqu'au coeur de ses os.
Frères !!! J'ai besoin de vous...

La frappe s'écrasa sur le prètre, dans sa plus grande violence, mais rien ne se produisit. Un spectre s'était interposé entre le métal ganté et sa cible; celui ci le regarda et parmi la transparence de l'ectoplasme qui semblait ironiquement lui sourire, la vision du prètre Travien qui n'avait bougé un pouce avait ce quelque chose qui aggacait les gens...
Et en se retournant, les mains tenant maintenant un grimoire qui voletait un peu au dessus de lui, Adhémar se retourna.

Bravo, je vais devoir utiliser un arm que je ne garde que pour quelques occasions. Tu as bien combattu mais tu ne verras pas le soleil se coucher les les étoiles luire dans le ciel.
Mais n'ai craintes, je serai la pour te mettre en terre et t'ensevelir, NOUS SERONS TOUS LA...

Car maintenant un attroupement ectoplasmique se tenait derrière Adhémar; ils semblaient tous revétus d'antiques armures et de cotes d'armes. Ici des archers revétus de cuir, là des piquiers, mais tous venaient de l'autre monde et n'avaient plus leur place ici bas.
Frères Hospitaliers, montrons comment se battent les dignitaires de l'Ordre !!
Dans la seconde qui suivit, le colosse vut assaillit par une vingtaine d'êtres fantômatiques alors que partout volait les tuiles des chaumières avoisinantes et tout ce qui pouvait se trouver dans la rue pour s'écraser sur le malheureux, retournant au passage les chaises et tables des 2 autres brigands qui regardaient impassibles la scène quelques secondes avant.


Adhémar regardait toujours son adversaire mais la colère avait fait place à la compassion dans le regard du chevalier, car il savait que rien ni personne ne pourrait maintenant faire quoi que ce soit pour le sauver.
Un ultime spectre se tenait à l'écart de toute bataille, et dans son heaume résonnait par delà le tumulte des armes et des cris une complainte venue d'outre tombe.
La voix est close, elle fut fermé par ceux qui sont morts, la voix est close.

L'armée d'ectoplasme qu'avait invoquée Adhemar donnait du baume aux coeurs des villageois qui, derrière leurs fenêtres, semblaient plutôt rassurés. Cependant, leurs joie fut de courte durée. En effet, le corps inanimé du colosse gisait bien au sol mais l'un des frères se leva et vint face au prêtre Travian, membre de l'Eden. Il s'agissait du plus petit des trois frères et lorsqu'il arriva à côté du corps de son frère, il shoota dedans pour l'écarter une centaine de mètres plus loin.

" Et bien, je dois te féliciter. Cela faisait longtemps qu'il n'y avait pas eu autant d'animation ici. Maintenant c'est mon tour!!!! "

Le petit homme semblait tout excité à l'idée d'affronter Adhemar et il fit un bond dans les airs avant d'atterir avec une force impressionnante sur le sol. L'impact sur le sol provoqua une onde de choc qui fit écrouler quelques avancées de maison. (-6PV de zone)

" Alors , on fait moins le fier à présent! Tu penses toujours pouvoir nous vaincre? "

La déflagration secoua les maisons aux alentours. L'onde de choc d'ue faible amplitude allait néanmoins anéantir purement et simplement l'escouade de fantômes que le chevalier avait invoqué.
Et ce, il ne pouvait se le permettre.

Se tournant alors vers la vigie qui surplombait la scène, il lui adressa un dernier regard mêlé a une douce parole:
Partez mes frères, vous m'avez bien servis, mais tenez vous encore prêts a une intervention qui ne saurait que trop vite survenir...
Et n'oubliez pas votre... invité...?

Et tandis que l'armée ectoplasmique disparaissait en une vaste fumerole, leur chef s'était dirigé vers le corps inanimé du colosse qui avait fait face au chevalier.
Plongeant sa main immatérielle dans les entrailles du cadavre, il en extirpa l'âme du malheureux qui se débattait comme un pantin balloté au bout de ses fils, tenu par un marionnettiste maladroit.
Toi... Tu nous accompagne... salues une dernière fois tes frères de notre part...
Et avant que la vague d'énergie vienne le toucher, son enveloppe se dispersa dans la brise qui les avait fait naitre.

Ne restait que les deux protagonistes qui se faisaient maintenant face.
Et alors que la poussière soulevée par la déflagration de l'attaque commençait doucement a se dissiper, chacun put s'apercevoir que le prêtre travien avait tout bonnement disparu.
Plus de traces, plus d'empreintes au sol, comme si les ectoplasmes l'avaient emportés avec eux.
Mais dans le ciel dégagé résonna les paroles d'Adhémar.
C'est moi que tu cherches ? Il va falloir faire mieux que ça si tu veux espérer un autre sort que ton frère... Je suis sûr d'ailleurs qu'il va se plaire là où il va; lui qui a toujours aimé la souffrance, il va aimer ce qu'on lui réserve...
Mais peut être veux tu l'accompagner ??

Adhémar s'était orienté pour être dans l'axe du soleil tout en lui tournant le dos, ce qui lui permettrait de ne pas pouvoir a son adversaire de clairement identifier précisément sa position; et même si cette ruse ne tiendrait qu'un temps, elle lui permettrait d'élaborer un plan d'attaque différent pour le nouvel adversaire qui lui faisait maintenant face.

« A la guerre comme en amour, tout les coups sont permis... Et en l'occurrence on est un peu dans les deux... En fait nan on est juste à la guerre. »

Sa réaction avait vraiment surprit Adhémar... Il n'avait rien contre fonctionner a voile et a vapeur, bien au contraire, ces préceptes étaient loués par la déesse TRAVIA et en tant que prêtre de ce culte, il ne pouvait qu'adhérer a ces pulsions, quoique non pratiquant...

Ben alors mon filou, tu es en mal d'amour? mais il fallait me le dire tout de suite, je t'aurai fait un gros calin...

Mais il semblait que la tendresse ne soit pas le fort de l'adversaire du chevalier.
En témoignait la pluie de pierres qui étaient maintenant soulevées du sol pour être projetées dans les airs en sa direction...

Tut tut tut, un jet de pierres a l'aveuglette, bonne alternative mais elle ne sera pas assez efficace.
Et alors que la nuée de pierres fusaient de toutes parts, frôlant la joue droite d'Adhémar pour la première, ce dernier fut a même d'esquiver sans difficultés ses suivantes, faisant virvolter de parts et d'autres ses ailes de lumières et de ténèbres.
Seules témoins muets de ces tirs sol-air, une plume de colombe voleta dans les airs, nonchalamment, pour se poser sur le front du guerrier, comme une bise pure et silencieuse.

Maintenant que les courtoisies sont faites, reprenons là où nous nous étions arrêtés, veux tu bien? Commençons donc par un baiser de Judas, qu'en penses tu?
Et soustrayant l'écharde de bois qui trônait a la commissure de ses lèvres, Le chevalier la déploya pour lui faire prendre sa forme réelle. Et une large pique de bois se matérialisa dans sa main. La panachée de plumes aux multiples virevoltait sous l'impulsion et l'aura magique de son propriétaire.

Retenez vos caleçons, ça va vibrer dans les chaumières...
En s'écrasant violemment en un magnifique piqué vers le sol, il projeta une onde de choc en retour de celle dont il avait été plutôt la victime, qui souleva a son tour poussières, amas de pierrailles, ballotins de foin et nuée de tuiles des chaumières avoisinantes parsemées de volets.


Il va falloir qu'on se calme avec les effets de zone, parce qu'on aura rasé le patelin qu'on sera encore a se coller sur le museau... Enfin si j'ai pu réveiller le dernier frère là bas...
OUI C'EST DE TOI DONT JE PARLE, TU AS AIME LA BRISE ???

Car Adhémar n'avait pas oublié la présence du dernier frère qui devait surveiller le combat qui se tenait sur cette place centrale. Il ne se doutait pas que l'honneur de la parole donnée ne devait pas plus signifier qu'une délicate paquerette piétinée sous une semelle.
Il serait probablement son dernier adversaire.
Mais le chevalier se devait également de veiller sur la sécurité des villageois qui vivaient dans ce village, et des divers travaux qu'ils devront entreprendre une vois que cette bataille aura pris fin.

« Un gros câlin ?... Je connais un bon petit motel pas cher tu sais... »

C'est sur cet échange de douces paroles que l'adversaire d'Adhemar lui envoya ses éclats de roche dessus. Cependant le membre de l'Eden put facilement esquiver l'assaut de son opposant. Puis Adhemar activa un ghost ärm qui prit la forme d'une immense pique avec laquelle il alla directement se cracher sur son ennemi avec force et fracas.

Citation :

Il va falloir qu'on se calme avec les effets de zone, parce qu'on aura rasé le patelin qu'on sera encore a se coller sur le museau... Enfin si j'ai pu réveiller le dernier frère là bas...
OUI C'EST DE TOI DONT JE PARLE, TU AS AIME LA BRISE ???

L'adversaire d'Adhemar ne répondit pas... Il émit pour seul son un semblant de grognement. Mais un voix retentit tout de même dans le nuage de poussière soulevé par Adhemar, et cette dernière s'adressa à lui. C'était un voix rauque et profonde, plutôt apaisante à la première écoute.

« Et bien il va falloir que j'organise quelques funérailles... Je n'aurais qu'à vendre ton cadavre à la science pour les payer... »

Adhemar ne pouvait pas le voir mais il le savait, c'était le dernier frère qui venait de parler avec lenteur et profondeur. Avant même que le membre de l'Eden ne puisse le situer exactement la voix retentit de nouveau, mais elle venait de derrière.

« Trop lent... »

Adhemar sentit alors un objet dur et circulaire lui frapper le dos et il fut envoyer à plusieurs mètres de là (-6, tu ne peux rien faire contre ^^). En se relevant Adhemar put remarquer qu'il venait de se faire frapper par un bâton très long aux extrémités circulaires.

« Allez debout ! »

Adhémar partit quelques metres en arrière sous la puissance du coup qu'il reçut. Ce dernier cambra son corps sous l'impact et s'abattit finalement contre une poutre massive qui se brisa comme un fétus de paille.
La poussière recouvra son corps comme un linceul sableux.

Les secondes s'égrennaient quand un long grognement retentit dans les airs;
Et alors qu'un léger "j'ai déjà entendu ça, c'est la saison des ours maman? murmuré doucement derrière une vulgaire tôle metallique faisant office de séparation entre un taudis lugubre maintenant a moitié défoncé et l'extérieur de la rue, une onde d'énergie propulsa une miriade de petits comme de gros débrits en direction de l'adversaire du chevalier

Une forte lumière rayonnait maintenant alors que le chevalier se redressa resplendissant, sa paire d'ailes lumineuses faisant miroiter la lumière ça et là. Adhémar avançait maintenant d'un pas assuré.

Bien vu mon petit... Quelle puissance tu as, frapper les gens de dos, je n'en attendais pas mieux de toi...
Alors je me suis envoyé Averell, Joe et maintenant, Lucky Luke, c'est bien ça ??
Peu importe, je suis fatigué de toutes cette mascarade. Regardes autour de toi, il n'y a que paysans, femmes, enfants crasseux; pourquoi vous ne vous en êtes pas pris à plus gros, plus dur...? Je ne vous ai pas vu a l'assault de ragenrave, ni a celui de Lestower...
Si tu n'as pas le courage de faire face à votre "mafia" alors pourquoi ne pas partir, tout simplement?
Ca m'évitera de te botter le train au passage... T'en penses quoi?