Le monastère perdu

Medillen se protégea des pics avec une étonnante facilité. Ce manieur d'Ärms n'étaient vraiment pas n'importe qui. L'effet de la boisson se dissipait de plus en plus et il n'eut pas le temps d'arriver jusqu'à son fauteuil roulant. Ses jambes ne répondaient plus et il s'écroula sur le sol rocheux de la montagne. Olrina se réveilla à ce moment là.

" Je souffre peut être des blessures suite à notre combat mais ton mal à toi est bien plus ancré dans ton corps. J'espère que tu trouveras le moyen de le surmonter un jour. "

Elle se releva et s'approcha de lui pour le remettre sur le fauteuil mais son honneur en prendrait un coup... Se faire porter par une femme jusqu'à son fauteuil. Elle décida donc de le laisser faire mais à l'aide de sa magie, elle avança le fauteuil pour qu'il soit à seulement un mètre de lui. Medillen n'aurait pas besoin de rampé de cette manière. Elle proconça ensuite des incantations et un autel apparu. Elle retira le crystal qui s'y tenait.

" La seconde porte est ouverte, l'abbaye est désormais visible. "

La montagne était suffisamment en hauteur pour que toute la vallée soit visible. Elle n'avait presque pas changé, presque... Il y avait désormais une immense abbaye dans la plaine, des remparts de marbre l'entourait, on pouvait apercevoir un immense jardin tout au tour du bâtiment religieux au centre. L'endroit semblait maginifique de loin alors vue de prêt...

" Ne me demande pas comment ils ont réussis ce tour de passe-passer car je n'en sais rien moi non plus. Tu leur demanderas. J'ai dit au corbeau de te laisser passer, tu peux te rendre jusque là-bas en volant. Heureuse de t'avoir affrontée, à une prochaine. "

Elle s'envola ensuite vers un autre somment de la montagne, sans doute sa maison.

Une violente crise s'empara des muscles de Medillen qui commencèrent à lui faire mal... et ne plus répondre à ses ordres. Il tomba à terre devant sa chaise, incapable d'aller plus loin sans aide. Il activa aussitôt deux épées qu'il planta dans le sol pour se relever. Il pouvait se tenir sur sa jambe droite mais il dut continuer à se servir de ses deux ärms pour arriver jusque dans sa chaise qui s'était - mystérieusement - rapprochée de lui. Lorsqu'il put enfin s'asseoir il soupira longuement. Cela avait été encore plus embêtant que le combat.

Belle bagarre en tout cas... mais j'ai l'impression que tu ne m'as pas tout montré de tes capacités...

La guardienne retira alors un cristal d'un autel et Medillen vit le monastère dans la vallée. Il se retourna vers la guardienne et la remercia chaleureusement avant de la laisser s'envoler vers le sommet de la montagne. Etrange qu'elle puisse encore voler après les dégâts qu'il lui avait infligé... mais soit. L'heure n'était plus aux questions, mais à quelques réponses. Ses deux épées disparurent et deux ailes d'argent apparurent dans son dos. Il mit sa ceinture de sécurité avant de s'envoler dans le ciel sans brume et sans nuage. Les corbeaux ne semblaient plus si agressif désormais, et c'était une bonne chose. Oleya avait tenu sa promesse. Medillen était plutôt heureux de s'en être sortit, il entama donc une petite chanson sur le temps de son trajet aérien.

Vis ta vie en couleeeeeeeeur, c'est le secret du bonheeeeeeeur...

Il se dirigea donc vers le jardin qui entouraient des bâtiments ressemblant un peu à ceux de l'Abbaye d'Eden. Il fit un atterrissage en douceur, évitant de piétiner des fleurs et regarda si personne n'était là dans les environs.

Excusez moi... Il y a-t-il quelqu'un ?

Medillen se posa tranquillement dans l'enceinte de l'abbaye devenue visible grâce à l'ouverture des deux portes. Cette journée sur Mär Heaven était particulièrement belle et ensoleillé. L'endroit était radieux entre les rangées de fleurs, l'abbaye faites de pierres et se fondait particulièrement entre les arbres du domaine, tout ça protéger par des remparts de marbre.

Spoiler:

Un moine se dirigea alors vers Medillen, le même moine sans doute que celui de la première porte. Il était habillé de la même manière mais peut être que c'était simplement la tenue obligatoire dans cette abbaye.

" Ravi de vous rencontrez Medillen. Vous avez réussit à ouvrir les deux portes à ce que je vois. Vous pouvez désormais voir notre lieu de culte, ainsi que toute personne passant dans la vallée en ce moment. Avez-vous des question ? "

Volontairement, il ne parla pas du livre, mais était-ce le même moine que l'autre fois ?

Medillen regarda un instant la beauté du site. Il n'y était pas insensible, bien au contraire. Une certaine partie de son être était profondément artistique et recherchait la beauté. Toutefois, il préférait l'art du combat à l'art de la construction. Il revint donc à la discussion en cours.

C'est une bien jolie abbaye que vous avez là. C'est malheureux que je ne vienne pas dans l'unique but de la visiter. J'espère que ce que j'ai fait ne vous embête pas trop. Vous deviez avoir vos raisons... Comme j'ai les miennes a présent pour vous rechercher.

Il attendit un instant avant de continuer. Le but de sa quête. Enfin... Après cela il pourrait partir à la recherche de ce qu'il avait perdu. Maxwell avait aussi parlé d'une solution temporaire, peut-être un ghost ärm qui lui redonnerait ses capacités ?

Je ne suis pas venu innocemment. Des vieilles histoires dans nos archives parlaient de votre monastère...

Sans s'en rendre compte, Medillen avait utiliser le pronom possessif du pluriel. Petit à petit, il commençait à s'adapter à son changement de clan. Peut-être même une futur intégration ?

... et plus particulièrement d'une de vos reliques, le grimoire aux milles sceaux. Vous l'avez toujours ? Pourrions nous vous l'emprunter ? C'est pour protéger un camp nouveau qui essaye de s'imposer dans ce monde de brutes et de violences. Votre aide nous sera très précieuse.

" Merci pour le qualificatif que vous venez de conférer à notre abbaye, je la trouve aussi d'une extrême beauté. En ce qui concerne le grimoire des milles sceaux, nous l'avons toujours il me semble que nous ne nous en servons plus car un autre système de "défense" a été mis en place pour cacher notre abbaye. De plus, nous faisons très peu de sortie vers le monde extérieur, donc le grimoire ne nous servait plus beaucoup.

Je vais vous conduire jusqu'à mon supérieur car il n'y a que lui pour décider d'une telle chose. "

Il invita Medillen à le suivre à travers les couloirs de l'abbaye. Le moine e profita pour présenter toute l'architecture des lieux à l'Eden. Ils marchèrent pendant 10 bonnes minutes avant d'arriver dans une salle où un moine vêtu d'une tenue orange et d'un chapeau fort étrange méditait. La personne se trouvait au centre de la pièce et il y avait des bancs en bois derrière lui.

Spoiler:

" Medillen Del Spada est arrivé mon seigneur. "

Il fit un signe de tête à Medillen pour lui dire de rester ici, puis il sortie de la pièce laissant l'Eden seul avec le moine vêtu d'orange. Il igonrait totalement la présence de Medillen, en avait-il pris conscience et attendait de terminer sa prière pour communiquer sa présence ? Qu'allait faire Medillen...

L'interlocuteur de Medillen fut content des mots qu'il avait choisit. Il apprit que ces moines ne nécessitaient plus le grimoire, l'emprunter ne devait pas poser problème dés lors. Il fallait toutefois rencontrer son supérieur. Il était vrai que seul un des dirigeants pouvait accepter de se séparer d'un artefact d'une telle utilité, même s'il disposait de mieux.

Je vous en serais très reconnaissant. Je vous suis...

Et ainsi Medillen le suit, roulant juste derrière son guide. Ses roues glissaient sur le sol sans faire aucun bruit sur le marbre blanc. Il eut droit à un cours d'architecture assez intéressant. Peut-être aurait-il été architecte dans une autre vie, dans un monde où le sabre n'avait pas autant d'importance. Mais cela n'était pas le cas actuellement, bien qu'il ne discutait pas par pur politesse.

Il arriva devant le grand maitre apparemment en méditation. Le moine l'avait annoncé. Il se résolut à attendre a son tour que son interlocuteur avait finit. Il fit quelques exercices de respiration et tenta de méditer à son tour. Evidemment, cela n'était pas la même chose que lorsqu'il avait la pleine possession de ses membres. C'était plus dur d'arriver a un état pleinier et il n'y arriva pas, perdu entre deux mondes sur un long chemin. Il n'attendait qu'une seule chose, que le maitre sorte de sa transe et s'adresse à lui. Il ne désirait rien d'autre pour le moment. Leur maitre semblait en tout cas très sage et c'était une bonne chose. Il arriverait plus loin avec une personne raisonnable et intelligente.

Sa quête semblait toucher à sa fin...

Medillen attendit tranquillement que le moine termine sa prière, et il tenta lui même d'entrer dans cet état de plénitude intérieur. Trente minutes plus tard, le moine ouvrit les yeux tout en restant assis. Ces derniers brillaient d'une étrange aura bleuté assez fluide. Il traversa le regard de Medillen.

" C'est un bien mauvais mal qui sommeil dans votre corps mais tout n'est pas perdu. Ne perdez pas l'espoir de les retrouver, vous pourriez même y parvenir dans un avenir proche. "

Le moine était en trans, ses yeux reprirent leur couleur noisette d'origine. Un prophète ou est-ce encore un illuminé dans ce monde ?

" Gardez ces paroles pour vous car elles vous étaient destiné à vous et à vous seul. Dans cet état, je ne me souviens pas des paroles que je profère. "

Il alla s'assoir sur un banc pour être au même niveau que Medillen et commença à lui parler.

" Qu'est-ce qui vous amène ici noble aventurier ? Est-ce vous Medillen Del Spada ? "

Medillen après une longue attente eut le plaisir d'avoir un sorte de prémonition-divination sur son futur futur. Il avait envie d'en rire... Vraiment, il n'avait pas fait tout ce chemin pour écouter des élucubrations d'un vieux sénile. Il aurait suffit d'aller au marché écouter la première prophétesse du coin... Mais malgré l'absurdité de la situation, un partie de lui voulait encore y croire. Peut-être était-ce du à la magie du lieu, à la sagesse qu'il laissait transparaitre ?

Je vois...

Son interlocuteur alla s'asseoir sur un banc, pour être à sa hauteur. Il lui posa une question. Combien de fois lui avait-on déjà posé cette question depuis le départ pour ce livre ? Il ne le savait plus. Il n'attendit que très peu de temps avant de lui répondre d'un ton plutôt lent, presque fatigué de ses épreuves et de ses combats.

J'ai parcouru beaucoup d'épreuves et vaincu vos gardiens pour arriver jusqu'ici. Voyez vous je cherche objet spécial que vous possédiez de par le passé. Nous en avons retrouvé la trace dans nos archives, sur l'île-Abbaye. C'était... le grimoire aux milles sceaux. C'est lui qui m'intéresse en vérité. C'est un moyen de protection pour le nouveau clan qui est apparut, Eden, et éviter que des indésirables jaillissent de nul part... Je sais que je n'ai rien à vous offrir en échange, et que je vous cause sans doute des problèmes pour avoir lever votre rideau protecteur, mais je vous en conjure, accepté ma requête !

Le moine écouta attentivement les paroles de Medillen, il ne demandait qu'à le croire mais il se devait de lui poser des questions avant d'accepter sa demande.

" L'Eden, l'abbaye ? Il est vrai que notre communauté était en lien avec une abbaye il y plusieurs centaines d'années. Ce qui explique votre connaissance à propos du grimoire. Ce dernier ne nous sert plus à rien grâce aux deux portes mais également à la shérif de Valana qui s'occupe d'effacer la mémoire aux personnes qui apprennent notre existence. Je ne vois donc pas pourquoi refuser votre demande, seulement... "

Il s'arrêta de parler pendant une bonne quinzaine de minutes, ce qui devait agacer Medillen. Ce type avait l'air totalement à l'ouest.

" J'accepte à plusieurs conditions. Tout d'abord prouvez-moi que vous appartenez bien à l'Eden. Et deuxièmement, pourquoi devrais-je faire confiance à une abbaye avec qui nous n'avons pas eu de contacts depuis plusieurs siècles. Votre chef est peut être une personne indigne de confiance, qui cherche à assouvir ses obectifs personnels. Comment puis-je vous faire confiance ? "

Ce type... avait des problèmes de concentration. C'était évident... Il mettait tellement de temps avant de parler. Heureusement que Medillen était plutôt de bonne humeur, parce qu'avec sa fatigue son impatience aurait pu exploser. Heureusement, cela n'arriva pas. Toutefois, son interlocuteur lui posa plusieurs colles. Comment lui démontrer qu'il était bien d'Eden ? Il n'avait pas spécialement d'attributs comme les boucles d'oreilles du chess ou même une caractéristique physique.

Pour prouvez que je suis d'Eden... je n'ai que ma parole et mon comportement. Vous avez une espionne au village, elle a dut vous transmettre un rapport. Tout comme la deuxième gardienne. Quand à ma chef... on ne sera jamais ce qu'elle veut avant qu'elle n'agisse. Mais entre temps les membres de son camp sont des gens bien qui veulent la paix dans le monde. Rien que d'offrir une sécurité à ces gens est une bonne œuvre, même si la dirigeante est mauvaise - ce dont je doute. Elle a pansé les blessures des blessés à la tour d'or. Vous pensez que le chess en aurait fait pareil ? Permettez moi d'en douter...

Enfin il continua, cette fois si sur une note plus personnelle.

Il est vrai que nous ne savons pas si la dirigeante va pas péter les plombs... mais une chose est sûre. Elle court au massacre si personne ne l'aide et elle pense un minimum pour éviter les dégâts collatéraux. Actuellement elle est la moins pire. Ce serait nul de la juger sur si peu d'actes accompli. Pourquoi ne pas lui laisser une chance ? Après tout, même après quelques siècles, vos philosophies doivent avoir les mêmes bases non ? Enfin bref... Je n'ai que des mots pour vous convaincre, je manque de preuve. Si j'avais su j'aurais prit mon badge de l'abbaye...

Medillen était assez convaicant dans ses paroles. Il ne semblait pas avoir menti et c'était l'essentiel pour le moine qui s'était focalisé sur les battements de coeur de Medillen.

" Très bien, vous avez parlez avec votre coeur sans essayer de me cacher quelque chose, ou alors c'est que vous êtes un excellent menteur Medillen Del Spada. "

Il marqua une nouvelle pause assez longue, ce type était vraiment agaçant et pas pressé. Soudain, il leva ses deux mains vers le ciel et s'écria :

" Félicitation, vous avez réussit le test. Je vais chercher le grimoire. "

Un excentrique, voilà ce qu'il était. Il alla chercher le grimoire dans son bureau. Il mit près d'une demi-heure avant de revenir.

" J'ai un petit problème, je le retrouve pas... Je ne sais pas ce que j'en ai fais. Patienter encore un moment, je vais le chercher. "

Il retourna dans son bureau et y passe une heure cette fois-ci. Il finit par revenir avec un étrange grimoire entre ses mains. Il le donna à Medillen.

" Voilà ce que vous cherchiez. Venez nous le rendre quand vous n'en aurez plut l'utilité et si vous êtes toujours en vie. Aurevoir. "

Il retourna à sa prière, laissant Medillen seul dans la pièce. Il n'avait plus qu'à rentrer chez lui désormais...

Hu ? Un test ? Cet homme était des plus bizarres... Il était grand temps pour lui de partir de cette maison de fou. Il attendit une demi-heure ... avant que le vieux ne revienne les mains vides. Il repartit une heure, cette fois-ci le libre dans ses mains. Parfait. Sa quête était désormais achevée. Il salua le vieillard de la main.

Merci pour tout vieil homme.

Il déploya son ärm pour voler et filer dans le ciel à la recherche du lieu de rendez vous de Maxwell. Il ne comptait pas rentrer au village, il aurait du mal a expliquer qu'il avait trouvé un livre dans un monastère caché depuis longtemps juste sous leurs yeux. Et il n'avait pas envie de mentir. Le meeting point était à côté d'un point de repère très visuel, une espèce de petite colline. Il n'eut pas trop de mal à la repérer. Cela n'était pas encore tout à fait l'heure du rendez vous, aussi dut-il attendre quelques heures avant de voir débarquer Maxwell. De toute façon, d'après les archives, il fallait faire une certaine manipulation avant de pouvoir le laisser se téléporter. Après une demi-heure d'attente, Maxwell était là. L'heure n'était plus à la rigolade devant la grimace de douleur qu'il avait en permanence sur son visage.

Le livre ?

Medillen leva sa main qui tenait le grimoire.

Parfait. Andarta !

[15PC + le grimoire]

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